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2007 - 2008

Raisons, déraisons

illustration:

Edito: 

Raison, déraison

De ce couple de mots, faut-il choisir le moindre pour soi-disant se prémunir du pire?

Ça n'est pas sûr: est-ce bien raisonnable de l'être?

N'est-ce pas fou de prétendre avoir raison?

Le théâtre, par l'exemple de chacune des pièces présentées durant cette saison, nous propose de commencer à y réfléchir, pour découvrir que la rationalité a elle-même son histoire, qu'elle évolue avec le temps et le savoir, et que peut-être la déraison a sa raison que la raison ne connaît pas.

Ainsi en irait-il de la coexistence la plus pacifique possible des croyances, des idées, des comportements, des nationalités, et pour tout dire des hommes entre eux.

Laurent Caillon.

 

CROISEMENT

Une reprise et une création en début de saison viendront

mettre un terme au périple des Mères entamé l'année

dernière sur les plateaux du Théâtre de la Commune. Elles nous ont fait voyager, dans le temps, dans l'espace, au plus

près de nos histoires, de notre Histoire; elles nous ont fait

rire et pleurer, nous ont dit les choses de nous-mêmes que

le miroir du théâtre renvoie en reflets infinis à nos

consciences inquiètes. Elles nous ont rassurés parfois, surpris souvent par le regard imprévisible qu'elles portent sur le

monde. Celles que nous retrouverons en octobre prochain,

dans les deux salles du Théâtre - Mama l'Argentine et

Bohême l'Italienne tisseront aisément le lien avec l'emblème

de la saison prochaine : parfaitement déraisonnables, aux yeux de leur mari, de leurs enfants, délinquantes devant la

loi, incongrues devant l'ordre établi, ces deux mamans-là

n'ont pas la langue dans leur poche, elles savent nous

rappeler à l'heure des soi-disant « ruptures» qu'une certaine

insolence, le sens du combat et un zeste de générosité sont encore des folies auxquelles nous pouvons croire pour

penser les choses de la vie.

Didier Bezace

 

Elle est là

Elle est là - affiche
Nathalie Sarraute
Didier Bezace

Elle est là, c'est l'histoire d'une obsession. Un homme, H. 2, est torturé par une idée qui loge dans la tête de sa collaboratrice F., et dont il ne sait rien. Sa seule existence semble défier tout ce à quoi il croit, tout ce qu'il tient pour acquis. Il cherche à tout prix, quitte à imaginer le pire, à l'extirper, l'anéantir. Intolérant H. 2 ? Non, plutôt terriblement attentif à ce qui se joue entre les êtres, au-delà de la parole, des corps. L'obsession est, avec le langage, un des thèmes récurrents de l'oeuvre de Nathalie Sarraute.

Conversations avec ma mère

Conversations avec ma mère - affiche
Santiago Carlos Ovés
Didier Bezace

Mamá a 82 ans, son fils Jaime, 55. Ils vivent chacun dans des mondes différents, étrangers l'un à l'autre : Mamá se débrouille toute seule dans un appartement prêté par son fils, lui mène une vie confortable avec femme et enfants dans une belle villa. Jusqu'au jour oij Jaime est licencié. Il décide alors de vendre l'appartement où est installée Mamá...

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